Le Jour du chien noir by Si-Woo Song

Le Jour du chien noir by Si-Woo Song

Auteur:Si-Woo Song [Song, Si-Woo]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fiction, Thrillers, General, Crime
ISBN: 9782491290252
Google: -5QBEAAAQBAJ
Éditeur: Matin calme
Publié: 2020-10-07T22:00:00+00:00


14

Im Na-min, L’employée d’une société de gestion immobilière

Les parents d’Im Na-min divorcèrent quand elle avait six ans, et elle fut élevée par sa grand-mère, agricultrice à Cheonan. Son père, sous-officier dans l’armée de terre, travaillait dans une base militaire loin de cette ville. Il vivait là avec sa maîtresse et s’occupait le moins possible de sa fille ; il allait la voir tous les deux ou trois mois, pensant qu’ainsi il « élevait bien » sa fille.

La grand-mère ne la traitait pas particulièrement mal ; elle ne l’aimait pas. Si elle ne la félicitait jamais pour sa bonne conduite, elle ne la grondait jamais quand elle faisait des bêtises. Grand-mère était atteinte de troubles cognitifs et de troubles du langage. Elle avait travaillé toute sa vie comme une esclave et elle était incapable d’éduquer un enfant ni de manifester la moindre émotion. Elle avait aidé ses parents aux travaux agricoles jusqu’à ses trente-cinq ans, âge auquel ses parents la marièrent à un veuf, père de trois enfants. Seule solution, pensaient-ils, pour lui éviter de mourir vierge. Elle éleva quatre enfants, dont son propre fils – le père d’Im Na-min – et s’occupa de ses beaux-parents séniles. Son mari mourut de maladie, puis ses beaux-parents. Elle se retrouva seule. Elle avait eu la vie d’une seconde épouse, travaillant comme un bœuf sans jouir d’un seul moment de bonheur : ses beaux-enfants et son fils la maltraitaient. Lorsque ce dernier, après avoir divorcé, lui laissa Im Na-min comme s’il déposait une valise, la grand-mère la considéra comme un fardeau supplémentaire. Elle lui fournissait le gîte et le couvert, point final.

Déjà toute petite, Im Na-min ne montrait aucun intérêt pour les études. Elle était inscrite dans un lycée professionnel à une heure de bus de chez elle, où elle fréquentait les cancres, sans se soucier du travail scolaire. Au sein du groupe, elle éprouvait pour la première fois un sentiment d’intimité et d’appartenance. Mais, douce et sage de nature, elle était incapable, seule, de commettre la moindre incartade ni de harceler ses camarades, raison pour laquelle les filles de la bande la traitaient en moins que rien. Cela lui était égal. Elle suivait les autres, imitait leur mauvaise conduite et se mêlait à des voyous. En première, elle fut renvoyée du lycée pour son implication dans une altercation violente. Elle avait aidé ses amies à faire le coup de poing contre une autre bande. En y repensant un peu plus tard, elle ne se rappelait même plus ce qui avait déclenché la bagarre. Son père, ayant entendu parler de cette expulsion, vint la voir quelques mois après. Il lui administra une correction telle qu’Im Na-min s’enfuit le lendemain. Sans réfléchir, elle monta à Séoul. Errant à la recherche d’un petit boulot, elle atterrit finalement dans un foyer pour jeunes fugueurs.

La vie n’y était pas si désagréable. Elle se sentait mieux avec les enseignants bienveillants du foyer qu’avec ceux du lycée, sa grand-mère ou son père. Elle n’était jamais retournée à la campagne chez sa grand-mère, ni allée chez son père, maintenant remarié.



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